mardi 3 juin 2008


Une jeunesse jusque là invisible

Le rêve est realité.
La poésie est dans la rue.
Soyons réalistes, demandons l'impossible.
Prenez vos désirs pour la realité.



L'information officielle l'est trop rarement

J'ai quelque chose à dire mais je ne sais pas quoi.




L'humanité n'est pas un troupeau de bêtes à cornes, Voltaire

Ne me libère pas, je m'en charge. Interdit d'interdire.
La liberté est le crime qui contient tous les crimes. Cours camarade, le vieux monde est derrière toi.



en un certain sens...

La vie est ailleurs.

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Mai 1968
Autographe - 2002

Daniel Marc Cohn-Bendit
né le 4 avril 1945 à Montauban (France),
marié dans l'Hérault (France), après avoir été
adjoint au maire de Francfort sur le Main, et député
au Parlement Européen pour l'Allemagne de 1994 à 1999,
il fut ensuite député vert au Parlement Européen pour la France,
co-président 1999-2004 Groupe des Verts/Alliance libre européenne,
«ayant survécu au surpeuplement et à l'ennui qui règnent dans les universités».
Dans la biographie extraordinaire de ce «bâtard européen», l'interpellation du ministre
de la Jeunesse et des Sports à Nanterre le 8 janvier 1968, l'appel aux barricades du 10 mai 1968.

«Les hommes passent, les idées généreuses restent»
Léo Ferré, entretien accordé à Radio Libertaire
et au Monde libertaire, en 1988.


Cinquième affiche : quatrième pouvoir


La liberté de la presse est l'un des biens les plus précieux
Avertissement (mai 68)

«La semaine du 6 au 10 mai est rythmée
par les manifs, les meetings, les barricades.
Le pays découvre ses enfants enragés contre de Gaulle,
contre l’ordre des «vieux cons», contre la société de consommation.»
Jean Daniel, Le Nouvel Observateur, No 183, 15 mai 1968.

Michel Rocard, Entretien avec D. Cohn-Bendit, Paris-Match, 1998 :
«Un questionnement sur le droit à la parole,
sur le contenu
de la démocratie. [...]
Ça, c’est Mai 68.»

«Nous étions en présence d'une véritable entreprise de subversion»
Alain Peyrefitte, ministre de l'éducation du Général de Gaulle en mai 1968,

entrevue radiophonique à l'émission «Les Jours du siècle»,

France Inter
, jeudi 28 mai 1998, 13h30



Soif de justice, soif de lutte, soif de vie

Une soif de justice qui n'attendait que cela pour s'exprimer
Marie-Hélène Le Doze en 1968


«Tant que j'aurai soif de musique, soif de justice, soif de lutte, soif de vie,
je ne pourrai pas m'installer dans un bonheur tranquille».
Marie-Hélène Le Doze a vingt-deux ans en 1968
et conserve intacte cette soif jamais assouvie.


Les Impressions de mai
de Claude Dityvon avec des textes de Renaud.

Vidéos (INA)


L'interpellation du ministre
Celui-ci, qui n'avait probalement pas lu La révolution sexuelle de Wilhelm Reich, a cru un instant à une «plaisanterie».
Les filles ne pouvaient recevoir de garçons à la résidence universitaire.

«Hier, de 17h20 à 17h40, M. Missoffe, ministre de la Jeunesse et des Sports, a visité
le nouveau centre sportif de la faculté, 2, rue de Rouen, à Nanterre. Le ministre a posé des
questions techniques à l’architecte, notamment sur les installations de chauffage et la ventilation
ainsi que sur le système de purification de l’eau. À la sortie de M. Missoffe, une cinquantaine d’étudiants
qui l’attendaient ont poussé des cris hostiles. Le ministre a voulu engager le dialogue. Un étudiant
d’origine allemande, M. Marc Daniel Kohn-Bendit (sic) a alors pris la parole pour lui
demander de discuter du problème sexuel. Le ministre a cru qu’il s’agissait
d’une plaisanterie. Toutefois, l’étudiant a insisté et a déclaré que
“la construction d’un centre sportif était une méthode hitlérienne,
destinée à entraîner la jeunesse vers le sport, pour la détourner
des problèmes réels, alors qu’il faut avant tout assurer
l’équilibre sexuel de l’étudiant”.»
Rapport des Renseignements généraux (RG)
Archives secrètes de la police
Janvier 1968

Le symbolisme du titre

Bonjour Tristesse >> l’emploi de l’expression “Bonjour” >> pour saluer l’avènement d’un sentiment nouveau
chez la narratrice.

>> tristesse >> c’est ce sentiment jusqu’alors «inconnu» pour la narratrice, devenu obsessif, constant («dont l’ennui et la douceur m’obsèdent», dira-t-elle dès l’ouverture du roman), telle une blessure dont la douleur est douce et permanente; mais c’est aussi un sentiment «complet» et «égoïste» (donc personnel et profond), causé par le «regret» et le «remords» de ce qu’elle avait poussé Anne Larsen à faire (le suicide dissimulé en accident); il s’agit d’un sentiment troublant, percutant, qui l’empêche de se rapprocher des autres gens, d’établir des rapports plus intimes et stables avec autrui («Aujourd’hui, quelque chose chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.», ajoutera-t-elle dans le premier paragraphe du roman); c’est le sentiment qui monte en elle, des tréfonds de son être, quand elle se trouve seule dans sa chambre, confrontée avec ses démons intérieurs, et qu’elle «accueille par son nom, les yeux fermés: Bonjour Tristesse.» (derniers mots qui closent le roman).

>> la tristesse et le désespoir pousseront Anne Larsen à perdre son équilibre émotionnel et le contrôle de ses actions et, dans un acte de pur désarroi, à se suicider (l’homme qu’elle aimait, et auquel elle avait confié son corps et son âme, l’avait trahie, et cette trahison elle ne la supporte pas).

la découverte de la tristesse >> liée à l’un des traits psychologiques les plus marquants du personnage principal: l’extrême perspicacité dont elle se sert pour manoeuvrer les autres personnages et mettre en place un plan machiavélique, qui sera la cause de son “ennui” (égoïste) et de sa “tristesse”, motivés par le remords. Car, si cette lucidité lui a permis de «continuer à vivre au gré de ses plaisirs faciles», il est néanmoins tout aussi vrai que «cette même perspicacité lui a permis de connaître le revers du plaisir: le remords de savoir qu’elle avait été la coupable de la mort d’Anne.»[2]

>> liée également à la psychologie de la jeunesse, elle correspond à la rentrée dans l’âge adulte et à ses déceptions, à une période où les jeunes sont repliés sur eux-mêmes, tâchant de se comprendre, de comprendre les autres, de comprendre le monde où les adultes se meuvent, et ayant du mal à accepter ses règles.

>> associée à la description d’une certaine “jeunesse dorée” (égoïste, amorale et insouciante).




Françoise Sagan


Issue d'une famille de la grande bourgeoisie, Françoise Quoirez, dite Sagan, passe une enfance épargnée par les pénuries de la Seconde Guerre mondiale. Les années défilent et le triomphe se profile grâce à son roman 'Bonjour tristesse', écrit à l'âge de dix-huit ans. Bien que le public et la critique soient séduits, cette oeuvre suscite la polémique. Traitant du désir sexuel d'un point de vue féminin, les remarques le concernant sont quelque peu acerbes. Françoise Sagan adopte par la suite un style de vie des plus décalés, tant sur le plan de l'avoir que de l'être. Ses oeuvres s'en inspirent et mettent en exergue l'ennui et la fuite dans l'alcool. Elle incarne une insolence et une fraîcheur qui ne peuvent que choquer les étouffantes années 1950. Tentée par la scène, elle s'essaye à quelques pièces de théâtre : 'Château en Suède', 'la Robe mauve de Valentine', 'L' Excès contraire'... Malgré le succès de ses oeuvres, elle ne reçoit que peu de prix littéraires, mais se voit tout de même décerné en 1985 le prix Monaco, qui vient saluer l'ensemble de son oeuvre. Si l'on peut toujours discuter de sa véritable place dans le panthéon littéraire, Françoise Sagan était avant tout un être vrai et libre. Elle restera dans l'histoire comme un personnage, sans doute plus important que ses livres, un mythe dont la notoriété dépasse les frontières de l'Hexagone, le totem d'une époque faite de liberté et d'insouciance.

mercredi 12 mars 2008

Le Métissage Culturel

De plus en plus, on vit dans un monde globalisant. Il y a, entre les différentes cultures, le développement d’un langage commun.

Des échanges commerciaux , l’immigration, la circulation libre, l´ amplification des moyens de transport, les medias sont tous des formes qui permettent de répandre les éléments culturels de chaque pays et , en même temps, d’exploiter plus profondément ceux des autres. Un exemple très concret est l’utilisation des locutions étrangères comme ketchup, OK ou chiao, dans notre langue maternelle.

Ce mélange passe par des domaines comme : la musique, l’art, le télévision, le cinéma, le social, etc. Les traditions et les idéologies se croisent et les nations deviennent plus riches. Ce côté de transformation contribue au changement des mentalités, à la substitution du traditionnel par le dynamique.

Ce dialogue interculturel favorise chez les gens une perspective plus ample et plus tolérante du monde, donc c’est, surtout, positif.